Et attention, ce n’est pas la première fois que cela arrive puisqu’il y avait déjà eu un premier volume, Friendship in disguise dans lequel les Transformers traversaient un portail magique et se retrouvaient dans le monde enchanté d’Equestria. Ici c’est le chemin inverse et c’est au tour du vilain roi Sombra de se lancer dans une prise de contrôle de Cyberton puis une vaste conquête du monde. La magie qui envahie la planète mécanique n’est pas sans provoquer quelques étranges mutations et croisement bizarroïdes avec pour le coup quelques gentils poneyd qui finiront par se transformer en armes mécaniques. Tout cela n’est bien entendu pas bien méchant et la mini-série de quatre fascicules se veut essentiellement une publication humoristique et souriante. Tout le monde fait ainsi ami-ami, partage des centres d’intérêt communs (être une mère, être accro à la mode, être rebelle… ah oui ça vole haut) et même les autobots et les decepticons vont finir par faire cause commune pour rétablir l’équilibre.

Plastique recyclé

Détenteur des droits des nombreuses licences de jouets Hasbro et grand spécialiste des dérivés à la pelle et des crossovers improbables, IDW semble arriver tout de même ici un peu au bout de sa logique, n’essayant même plus vraiment de mettre de véritables enjeux et un scénario ambitieux (ou en tout cas avec un minimum de grandiloquence), se contentant de dériver son concept en multiples mini-épisodes et petit sketchs pas des plus convaincants. Noyé sous le défilé de figurines plus ou moins connues et un name dropping éreintant, les pages ont vite tendance à passer du coq à l’âne, d’une situation à une autre, sans vraiment qu’une quelconque logique soit posée. Il faut qui plus est adhérer à l’humour bien lourdaud de My Little Poney nouvelle génération, hyperactifs et hyperbariolés, venant constamment chahuter des transformers les voyant voleter autour d’eux comme des insectes. Un esprit cartoon assez fainéant et extrêmement basique qui fait véritablement de ce My Little Pony / Transformers, un simple produit dérivé. Presque un catalogue même tans les planches où une poignée d’illustrateurs se passent le relais, se contentent essentiellement de rester au plus près des designs officiels et de proposer le plus de modèles possibles.

Un cahier des charges bien respecté, mais le collage plaqué et la surabondance de couleur ça pique un peu.