M.A.S.K. X G.I.Joe : THE DEATHSTONE / KING COBRA
États-Unis – 2017
Genre : Action, Science-Fiction
Scénariste : David A. Rodriguez, Aubrey Sitterson
Illustrateur : Andrew Griffith, Robert Atkins, Ilias Kyriazis
Éditeur : Vestron
Pages : 96 pages
Date de Sortie : 24 juin 2022
LE PITCH
Dans “The Deathstone”, Matt Trakker et Scarlett découvrent la véritable nature d’une météorite écrasée sur Terre pour un remake ‘Révolutionnaire’ du tout premier épisode de la série animée M.A.S.K. des années 80 !
Dans “King Cobra”, découvrez à quoi ressemblera le futur alors que COBRA ressuscite sous l’impulsion de Baroness, et recrute les agents de V.E.N.O.M. pour mettre en place un nouveau plan de conquête du monde…
Déjà les moteurs grondent
Depuis l’ambitieux crossover Revolution, la plupart des licences de jouets et d’animés Hasbro sont devenus les colocataires d’un seul et unique univers partagé. G.I. Joe et MASK en particulier ne cessent dès lors de se croiser et de mêler leurs troupes respectives comme viennent l’illustrer les deux récits principaux, et la très courte histoire en supplément, de cet étrange recueil.
Déjà assez similaires sur bien des points depuis leurs débuts à la télévision dans les années 80, les titres MASK et G.I. Joe ont même tendance à se mélanger allégrement aujourd’hui, les deux forces héroïques, l’une portée par les gouvernements mondiaux l’autre plus officieuse, pratiquant l’alliance de raison face aux associations régulières entre Cobra et VENOM. Du grand classique dans le petit monde des comics et des récits manichéens qui ne se déroule pas uniquement dans les grandes aventures éditoriales que son Revolution et ses suites, mais aussi dans des épisodes spéciaux plus anecdotiques. L’opus intitulé The Deathstone, publié aux USA dans un Annual de MASK, est ainsi un hommage au premier épisode de la série animée originale où l’on découvrait le premier affrontement entre les véhicules transformables de MASK et de VENOM. L’enjeu y était une météorite tombée sur terre et dont les propriétés pouvaient s’avérer aussi bien salvatrice que destructrice selon qui arriverait à s’en emparer. Une bonne manière de marquer la différence de philosophie entre les groupes ennemis, et qui est ici réécrit par David A. Rodriguez (surtout connu pour ses travaux de coloriste) en y intégrant la nouvelle donne des publications IDW, la météorite devenant le crane d’un Transformers tandis que les camarades de GI Joe et en particulier la leader Scarlett se mêlent à la dance.
Combinaisons diverses
Une aventure pour fans de la première heure, au déroulé plus que classique, mais où l’action débridée digne du bon vieux programme des mâtinés n’est pas franchement mis en valeur par les pages brouillons (limite amateure parfois) d’Andrew Griffith, pourtant habitué des publications Transformers, G.I. Joe et Micronauts. Amusant dans l’idée mais pas franchement mémorable dans sa finalité, à l’image d’ailleurs des quelques pages dédiées aux nouvelles origines de Cliff Dagger, camarade / homme à tout faire de Mayhem, leader des VENOM, dont seuls les afficionados se souviennent vraiment. Dernier, et plus gros morceau de l’album, King Cobra se base lui sur les récents évènements du crossover First Strike (aka Revolution II) et projette ces personnages dans un futur hypothétique où, entre autres, Baroness serait devenue la grande leader de Cobra et VENOM et menacerait bien entendu l’équilibre du monde. Simple course à un mystérieux artefact, le double épisode rédigé par Aubrey Sitterson, longtemps éditeur chez Marvel, sert de prétexte à une grosse mêlée bien bordélique, sorte de fourre-tout de personnages issus des licences déjà précités qui s’assume dans un second degré cartoon assez plaisant. Des pages, il faut le reconnaitre, surtout sauvées par la prestation graphique d’Ilias Kyriazis (Dirk Gently, Collapser, Galaxy Quest : Global Warning), vive, dynamique et percutante, sublimant un affrontement entre Quick Kick (des G.I. Joe) contre une armada de ninjas rouges (merci Frank Miller), où s’emportant généreusement lorsque les véhicules de VENOM se combinent à un decepticon pour devenir un cobra mécanique géant. Quelques idées sympas, dans un recueil une fois encore pas des plus indispensables.