KIFF T.1 : PULPEUSES ET GÉNÉREUSES
France – 2023
Genre : Érotique
Dessinateur : Max Sulfur
Scénariste : Max Sulfur
Nombre de pages : 56
Éditeur : Tabou BD
Date de sortie : 14 mars 2023
LE PITCH
Il n’est pas toujours facile d’être entouré de jolies filles. Markus le sait bien. À son corps défendant, il doit résister à des hordes de filles, toutes plus pulpeuses et généreuses les unes que les autres et toutes bien décidées à se faire le pauvre Markus…
Mesdames sont servies
Une nouvelle signature débarque chez Tabou BD avec Max Sulfur, illustrateur et auteur appréciant manifestement les demoiselles particulièrement formées et aux volumes opulents, mais aussi aux désirs bien affirmés. Pour lecteurs avertis, et consentants, cela va de soi.
Dans le milieu, restreint, de la BD porno, la santé c’est aussi la jeunesse. On connait sur le bout des doigts les qualités des maitres du genre, mais on est toujours curieux de croiser une nouvelle signature qui pourra apporter un souffle frai, un peu de modernité et bien entendu des planches qui donnent chaud partout. A priori graphiste dans la pub depuis de nombreuses années, Max Sulfur (hum ,un doute sur le fait que ce soit un pseudo ?) signe avec Kiff sa première série et avec Pulpeuses et généreuses, son premier album, et impose d’emblée un style bien à lui. Des planches très claires, des contours fluides, des matières charnelles et une recherche constante de réalisme (à la lisière du photoréalisme justement) où l’on aperçoit un amour évident pour certaines formes féminines très prononcées. Des poitrines particulièrement opulentes certainement, mais aussi des fessiers dignes des dernières stars du RnB avec des proportions exacerbées qui pour le coup s’approchent ouvertement du fantasme pur et dur.
Langue (pas) morte
Et l’auteur ne s’en cache certainement pas puisque ce premier tome de Kiff se présente comme une succession de petites scénettes dans lesquels un brave et charmant professeur de latin va à chaque fois se retrouver entre les mains de créatures affamées, dominatrices, et s’amusant cruellement à lui titiller les parties génitales sans ménagement. Une gentille élève qui s’approche lascivement après les cours, un petit moment de faiblesse et Markus devient le sextoy de cet établissements privé. Quelques années plus tard, deux de ses chères élèves le retrouvent pour lui rappeler quelques bons souvenirs et même lorsqu’il prend quelques jours loin de sa famille pour écrire son roman il tombe entre les griffes d’une brune pulpeuse qui pratique elle aussi le massage assidu des roubignoles. Beau garçon, bien membré, mais définitivement trop naïf et malléable, notre héros chanceux ou malchanceux, finit toujours dans les positions les plus indécentes, mais rarement dans celles du mâle alpha. Entrecoupés de fausses pubs souriante pour un Kit de contrôle neuronal assurant les meilleures performances à vos amants (pas forcément volontaires) et pour une croisière de remise en forme, ces épisodes ont cependant le défaut de reprendre plus ou moins à chaque fois les mêmes ingrédients, les mêmes pratiques, les mêmes corps, et de les enrober dans des mini-scénarios dignes d’un vieux film porno des débuts de la VHS.
Ça manque d’originalité, de mordant ou alors d’un second degré plus travailler pour véritablement dépasser son statut de BD à effeuillage rapide.