JUNGLE FANTASY : IVORY T.2
Jungle Fantasy : Ivory #5-6 – Etats-Unis – 2016/2017
Genre : Aventure, Érotique
Scénaristes : Doug Miers, William Christensen, Mark Seifert
Illustrateurs : Richard Ortiz, Emiliano Urdinola
Editeur : Graph Zeppelin
Pages : 192 pages
Date de Sortie : 28 septembre 2021
LE PITCH
Voyage hors du temps et dangers permanents sont le quotidien de cette fille au physique épatant… Dans ce monde préhistorique sans foi ni loi, Ivory, aventurière blonde, continue sa quête périlleuse et est prête à tous les sacrifices pour retrouver sa progéniture: affronter les animaux de la jungle, éviter les dinosaures et user de ses charmes pour duper les hommes.
Une grosse liane pour Tarzane
Survivante des mondes sauvages, Ivory poursuit sa quête au travers des terres peuplées de dinosaures, d’hommes préhistoriques, de guerriers lézards et de mâles en rut. Et c’est pas une sinécure.
Toujours aussi sculpturale, aventureuse et dévouée, Ivory n’a pas encore réussi à retrouver la trace de son fils, enlevé par les hommes du fleuve, mais elle ne lâchera pas le morceau comme ça. En tout cas Doug Miers et ses camarades coscénaristes n’ont clairement pas envie de de lui faciliter la tâche lâchant à ses trousses quelques hordes de raptors affamés, mais aussi de nombreux représentants du sexe « fort » lubriquement alléchés par les atours aguichants de la pauvre héroïne. Pas de bol pour elle, la moindre poursuite ou rencontre est une nouvelle occasion de faire tomber le bikini et le pagne, de se retrouver nue comme un ver à la merci de leurs assauts les plus lubriques. Enfin il faut savoir que parfois la miss est tout à fait consentante comme dans le premier récit qui ouvre ce volume, L’Enfant perdu, dans lequel elle rencontre d’autres survivants évolués et décide de passer un peu de bon temps avec eux pour restaurer ses accus. Bien entendu à terme quelques « Cro-Magnon » vont venir gâcher la fête et les acculer dans une grotte dont Ivory ne s’échappera qu’in extremis. Rien de bien nouveau dans ce chapitre, très anecdotique, et qui plus est illustré par un Richard Ortiz manifestement peu passionné.
Les mondes perdus
La suite est un peu plus excitante puisque cette fois-ci l’aventure s’échappe clairement du côté des récits pulps d’un Richard S. Burrough avec la rencontre entre la belle et de terribles esclavagistes qui vont l’amener dans une citée grandiose dirigée par des hommes lézard. Bien entendu viols, tortures et extases saphiques sont au rendez-vous, mais au-delà des détails particulièrement graveleux et de quelques étreintes inter-espèces (les hommes-lézard ont deux pénis nous apprend-t-on), le scénario se suit avec une certaine assiduité, montrant comment de victime (régulière), Ivory va peu à peu reprendre du poil de la bête, préparez sa vengeance contre son tortionnaire Ogg et organiser une rébellion uniquement et puissamment féminine. Ivory finit sauveuse et reine, revêtue (pour une fois) d’une peau de T-Rex et régente d’une meute de tigres à dents de sabre. Belle ascension étrangement racontée uniquement par le biais de grandes illustrations pleines pages et de cartouches en prose. Vu le potentiel, de vrais pages de BD aurait nettement mieux mis en valeur les efforts feuilletonesques et mieux accompagné quelques situations barbares qui resteront à l’état de quelques mots évoqués. Heureusement ici, le second illustrateur, l’argentin Emiliano Urdinola (God is Dead, Crossed Terres maudites), donne le maximum pour placer constamment la miss dans les positions les plus compromettantes, pour appuyer sur les détails les plus gores et affermir le tout avec un trait précis, voir athlétique. Et du coté des illustrations qui en mettent pleins les mirettes et aiguisent les pulsions, l‘énorme défilé de couvertures alternatives (dont certaines très crues) se pose là.