IL ÉTAIT UNE FOIS RICK AND MORTY
Rick and Morty Ever After #1-4 – États-Unis – 2020 / 2021
Genre : Science-Fiction, Comédie
Dessinateur : Sarah Stern, Emmeth Helen
Scénariste : Sam Maggs
Nombre de pages : 88 pages
Éditeur : Hi Comics
Date de sortie : 13 septembre 2023
LE PITCH
Lorsque Morty doit réviser un examen, Rick lui propose d’utiliser sa dernière invention pour intégrer complètement les connaissances de son manuel Avalonia : Mauvaises histoires pour mauvais enfants. Mais les choses tournent mal lorsque Rick et Morty sont tous deux entraînés à l’intérieur du livre et sont contraints de vivre une aventure dans un univers miroir des contes de Grimm, complètement tordu et bien loin des adaptations édulcorées qu’on connaît !
Encore une fois
Comme dans tout bon épisode de Rick and Morty, le grand-père et son souffre-douleur de petit fils se font absorber dans un autre monde à cause d’une nouvelle invention de Rick pas totalement au point. Pas de nouvelle planète ou d’univers alien, mais le joyeux monde de l’Heroic Fantasy, ses héros, ses monstres et ses nombreux clichés.
Ce n’est clairement pas la première fois que les deux compères viennent se frotter à un décorum façon Le Seigneur des anneaux. Dans la série animée déjà, il n’est pas rare que les auteurs s’amusent de ce type de contraste, et les comics eux aussi s’étaient essayé à un crossover assez décapant avec Donjons & Dragons. Mais la tentation doit être trop grosse pour les auteurs comme Sam Maggs (Marvel Action : Captain Marvel), qui y voit une nouvelle opportunité de jouer avec les archétypes du genre mais aussi avec les différentes personnalités connues de la série. Si Rick se retrouve inévitablement transposé en grand magicien du roi, Morty lui se réveille dans une haute tour isolée dont il va être sauvé par une jolie et fière chevalier… ressemblant à une version féline de la charmante Jessica. On y ajoute une sorcière toute désignée pour un être une vilaine voleuse d’enfant, un roi malhonnête et avide de conquête, un jeune héros bête comme ses pieds, et le récit a devant lui une voie toute tracée pour dérouler ses vagues péripéties.
Appendix
La lecture de l’album n’est pas désagréable mais manque clairement d’originalité et de surprises, et surtout peine à retrouver la folie souvent frénétique, et l’accumulation de concepts délirants, qui font tout le sel de l’animation. Même Rick et Morty semblent quelque peu éteins, l’un était bien moins cruel et égoïste que d’habitude, l’autre moins lâche et larmoyant. Un récit en demi-teinte qui souffre aussi de planches très inégales. Ce n’est pas forcément la qualité des designs et la richesses des illustrations qui font le charme de Rick And Morty, mais il y a tout de même un style très marqué. Celui est plutôt bien reproduit par Sarah Stern (déjà croisée sur la licence mais aussi sur des versions lights de Star Wars ou Power Rangers) en charge des chapitre 1 et 3 et de l’ensemble des couleurs. Beaucoup moins par un Emmeth Helen franchement très brouillon, enfantin voir limite amateur. De ce coté là aussi ça manque d’énergie et de temps fort.
Mini-série parmi d’autre apparue dans le sillage de Rick And Morty, Ever After ne va donc pas vraiment s’imposer comme un must have pour les fans, et fera difficilement de l’œil aux autres. Une BD dérivée en plus à réserver aux complétistes.