GO GO POWER RANGERS T.1
Saban’s Go Go Power Rangers #1-4 – Etats-Unis – 2018 / 2019
Genre : Aventure, Action, Fantastique
Dessinateur : Dan Mora
Scénariste : Ryan Parrott
Nombre de pages : 112 pages
Éditeur : Vestron Comics
Date de sortie : 19 avril 2024
LE PITCH
Guidés par Zordon et Alpha 5, Jason, Kim, Trini, Zack et Billy doive défendre la terre contre la maléfique Rita Repulsa et sa horde de monstres… et elle a un plan pour vaincre les Power Rangers. Un plan qu’ils ne verront jamais venir, parce qu’il vient de l’un des leurs ! Mais si combattre le mal est difficile, survivre au lycée l’est peut-être encore plus. Bienvenue dans la vraie vie à Angel Grove.
The Power Lies on Their Side
La célèbre licence Saban et ses sentais revisités à la sauce US n’ont jamais été aussi bien représentés que depuis que Vestron en gère la traduction. Dernière série à franchir les frontières, Go Go Power Rangers promet un petit voyage dans le temps jusqu’en 1993 et la naissance du programme tv… Un retour aux sources ? Mais est-ce vraiment le cas ?
Entre la série intitulée Power Rangers Unlimited, deux autres répondant au nom de Power Rangers Mighty Morphin, de multiples one-shot et des crossovers délirants (avec Godzilla par exemple) et en attendant « Les Années Marvel », il y a forcément de quoi faire. Mais celle intitulée Go Go Power Rangers a l’avantage de ne pas nécessiter de grandes connaissances préalables outre que les tous premiers épisodes produits par Saban au début des années 90. Et encore… Les évènements qui y sont racontés se déroulent effectivement au lendemain de la première confrontation avec les armées de la terrible Rita Repulsa et l’un de ses monstres géants. Les Power Rangers sont nés, Jason, Kim, Trini, Zack et Billy sont devenus les héros de la terre… Oui mais après ? Après, il faut reconstruire la ville en ruine, recommencer à vivre, s’entrainer, aller en cours, trouver des excuses bidons pour les parents et se préparer à un retour de bâton au doux goût de la vengeance. Un aspect Year One (avec de nombreux flashbacks et flashforwards autour du premier « contact ») totalement assumé et qui permet au scénariste Ryan Parrott de revenir aux origines de la saga, de se recentrer sur les personnages et d’un même mouvement de les réinventer pour mieux les connecter avec l’atmosphère et la modernité des autres comics d’IDW.
Stronger than before
Nos héros sont donc toujours des adolescents, mais on voit désormais beaucoup plus les épaules ployer sous le poids des responsabilités, leurs égos se frotter les uns aux autres, et leurs petits tracas en classe tandis que leurs amourettes gagnent clairement en crédibilité et en humanité. Oublié les blagues pataudes et les figures de sitcom, ces Power Rangers là sont autant des héros bondissants et chevauchants des robots géants, que des gamins aux carrefour de leur vie d’adulte. L’éditeur ne s’y est d’ailleurs pas trompé en proposant ces premiers épisodes accompagnés de couvertures variants revisitant les affiches cinéma de Footloose, 16 chandelles, Buffy The Vampire Slayer ou Retour vers le futur, s’inscrivant justement dans une certaine tradition de la chronique teen. Une bonne petite surprise qui porte aussi la marque de l’excellent Dan Mora, désormais grand chouchou de DC Comics, mais qui a connu de très belles heures sur les publications Power Rangers. Une fois encore outre sa maitrise totale des différents designs, des différentes pièces du robot combinable et des monstres en caoutchouc, l’artiste apporte un sacré coup de jeune à l’univers général, le déplaçant discrètement des clichés des 90’s à un décorum beaucoup plus proche de nous (mais relativement intemporel) accompagné d’un grand soin porté sur les héros lorsqu’ils tombent le masque. Bien entendu, son découpage est comme toujours très efficace, fluide et fun et finit de faire de ce premier tome une entrée parfaite dans le monde des comics Power Rangers (Go ! Go !).