EVIL DEAD 2 COLLECTION II : FIGHT LE MAL !
Evil Dead 2 : Revenge of Krampus #1-2 – Revenge of Evil Ed #1-2 – Revenge of Jack The Ripper #1-2, of Dracula #1-2, of The Martians #1-2, A Merry Deadite X-Mas – of Hitler #1-2 – Etats-Unis – 2016/2017
Genre : Horreur, Comédie
Dessinateurs : Francisco Mauriz, Horacio Domingues, Eduardo Vienna, Larry Watts, Dave Youkovich, Vincenzo Riccardi
Scénaristes : Georgia Ball, Scott Peterson, Ty Templeton, Ian Edginton,
Nombre de pages : 192 pages
Éditeur : Vestron
Date de sortie : 27 septembre 2024
LE PITCH
Ash Williams, le héros de la saga Evil Dead, pourfendeur de deadites, charcleur de cadavéreux, tueur de démons, exterminateur de possédés, est de retour dans une suite de récits où il va affronter les pires monstres de l’Histoire : Hitler, Jack l’éventreur, Krampus, les martiens de la Guerre des Mondes, Dracula… et cette enflure d’Ed Gentley, l’ex-fiancé de sa chère Annie Knowby.
Ash & Friends
Anti-héros par excellence, dragueur foireux et sauveur du monde aussi grande gueule que ringard, Ash est prêt à tout pour se faire le fier devant la moindre blonde qui passe. Même à se farcir sans ciller Jack L’éventreur, Dracula, Hitler, le krampus et même une armée de martiens. Groovy ?
Sur tous les fronts, la licence Evil Dead est toujours scindée en deux parties distinctes avec d’un côté Army of the Dead (soit Evil Dead 3) chez Dynamite et de l’autre Evil Dead 2 chez le moins connu Space Goat Publishing. Les joies du marché en somme, qui fait le bonheur des fans de la saga culte, trouvant doubles rations de massacres de deadites, de taglines pourries et d’aventures rocambolesques. Et la branche Evil Dead 2 multiplie même les pains en proposant de nombreux numéros spéciaux que Vestron prend un malin plaisir à traduire chez nous. Et même désormais à réunir dans un volume « intégrale » les regroupant tous sous une même couverture iconique que les fans apprécieront (et qui va très bien avec l’intégrale de la série centrale sortie il y a quelques mois). Bonne occasion donc de retrouver la gamme US Evil Dead 2 : Revenge of, dans laquelle ce brave Ash (enfin son double hérité d’une main maléfique… il faut suivre) se baladent entre figures historique maléfique, serial killer, légende gothique, esprit de noêm et classique de la science-fiction. Et même un certain Ned, euh Ed, dont les amateurs se souviendront, pauvre petit-ami de Annie transformé en deadite dans le second long métrage et qui entend bien prendre sa revanche ici en entrainant le roi de Prixbas en enfer dont il est devenu le seigneur. Bonne occase de lâcher à ses trousses quelques trognes célèbres comme la Momie, Dracula (déjà), Hitler (déjà) et même Oussama Benladen.
Guest stars
Une bonne entrée en matière, entourée d’une rencontre délurée avec un Krampus qui avait bien besoin de soigner sa longue solitude et un village transformé en cauchemar de Noël. Rien de jamais bien sérieux dans tout cela, puisque ces crossovers improbables sont bien entendu tous traités par-dessus la jambe, comme une grosse boutade bien grasse, permettant encore et toujours de faire reluire la finesse et l’héroïsme du beau gosse incarné à l’écran par Bruce Campbell. Les équipes créatives se passent le relais, les scénarios ne sont jamais renversants, les dessins très inégaux, mais le charme agit, presque systématiquement, entre clins d’œil bêta, sous-entendus graveleux et gros effets gores improbables. Voir ce pauvre peintre (et dictateur) allemand ressuscité dans le plus simple appareil et s’en prendre en pleine rue à ce 21ème siècle fait forcément sourire, tout comme les démons de l’enfer obligés de faire appel à Ash pour se débarrasser de ce moustachu bien décidé à régner (à son tour donc) sur les enfers. On retrouve aussi parfaitement l’esprit des films, le second degré mais aussi les idées les plus branques comme ces organes hystériques révélés par le scalpel de l’éventreur. Petite préférence tout de même au variant deadite du virus de La Guerre des mondes aux effets beaucoup plus spectaculaires et gluants que le final du film de Spielberg.
On est loin de nouveau chefs d’œuvres insoupçonnés des comics, mais une petite incantation du Necronomicon, ça donne toujours un certain cachet.