Un pitch de départ très classique dans le petit domaine de l’Isekai, cette heroic fantasy où un lycéen tout ce qu’i y a de plus lambda se retrouve projeté dans un univers fantastique, mais où l’astuce est bel et bien ici de contrebalancer la malchance habituelle du héros, par un accès presque immédiat à tout le potentiel du héros. Tenjo n’était qu’un pauvre gamin brimé par ses proches et par les truands du lycée, au Royaume d’Alseria il se rend vite compte que son expérience, ses habilités et capacités ont une croissance exponentielle et largement au-dessus de la norme. Les orcs, trolls et autres squelettes ne font pas long feu tandis que ses connaissances s’amoncellent en même temps que son physique connait une amélioration plus que notable. Peu d’indices pour l’instant sur l’origine de cette demeure protégée et remplie d’artefacts rarissimes, sur la nature du portail et le lien que pouvait entretenir le grand-père de Tenjo avec cet autre monde, car ces premiers chapitres de Cheat Skill Level Up s’attachent surtout à jouer avec les incontournables codes du RPG et à explorer les changements renversant que la véritable vie du héros va connaitre.

Virtual Life

Ainsi ces étonnantes capacités, ces talents de combattants et ce charme naïf et inconscient, Tenjo les ramène jusque dans le monde réel à la grande surprise générale. Faisant désormais tomber toutes les demoiselles pour ses beaux yeux (et le reste), le nouveau beau gosse de service, légèrement ténébreux et tout et tout, va même être approché pour devenir mannequin d’un jour, au grand plaisir d’une célèbre modèle qui en voudrait manifestement un peu plus. Adapté d’une lightnovel publié aux Etats-Unis sous le titre bien long (à la hauteur du japonais donc) I Got a Cheat Skill in Another World and Became Unrivaled in The Real World Too, le manga est pour l’instant certainement moins un manga de fantasy, d’action, qu’une comédie adolescente où l’on se réjouit du revirement de chance que connait le personnage, autant qu’on s’amuse des situations de quiproquos dans lequel il se place et du contraste constant entre sa nature tout à fait modeste et sa nouvelle apparence avantageuse et héroïque. Une petite lecture très agréable, même s’il va forcément falloir passer la seconde dans les tomes à venir, que l’on doit à Miku, déjà aux commandes sur Les Fruits de l’évolution (dispo sur la plateforme Piccoma) et illustré par l’inconnu Kazuomi Minatogawa qui se montre plus que convaincant dans son approche hommage à la fantasy façon Dragon Quest, et dans la simple chronique adolescente. Preuve de son petit succès, Cheat Skill Level Up est toujours en cours de publication au Japon et verra cette année la diffusion de la première saison de son adaptation animée.