Western horrifique teinté de sadisme dans l'Angleterre du XVIIème siècle, Le Grand Inquisiteur est le troisième et dernier film de Michael Reeves, jeune cinéaste prometteur décédé à l'âge de 25 ans. Habile et lucide, l'œuvre louvoie entre la série B d'exploitation et le portrait ambitieux d'une société gangrénée par la violence, la superstition et l'hypocrisie.
Achevé en 2017, présenté à divers festivals dont celui de Baune en 2019 et malheureusement relégué à la case VOD et DTV à cause d'un certain COVID (son suivant Sons of Philadelphia est lui repoussé à l'année prochaine), le premier film de Jérémy Guez ne méritait certainement pas des débuts aussi difficiles. Perfectible bien entendu mais clairement motivé par une vrai passion pour le ciné, et de genre de préférence.
Depuis La Nuit des Morts-vivants, qui le fit connaître et lui assura une notoriété jamais démentie, le nom de Romero rime avec Zombie. Une étiquette qui lui colla à la peau toute sa vie, comme si toute sa carrière, et surtout le succès, ne devaient uniformément dépendre que d'un seul genre. Une sacrée injustice pour un réalisateur pourtant pluridisciplinaire, sacrément imaginatif et dont la filmographie contient de véritables merveilles méconnues.
Distribué un temps en France sous la forme d'une VHS granuleuse avec un doublage catastrophique, comme n'importe-quel thriller transalpin, Opération K est un étrange film policier suivant, non sans une pointe de voyeurisme, la spirale autodestructrice de petits voyous prêts à toutes les extrémités pour avoir la sensation d'exister.
Avec l'imposant coffret Hammer 1970-1976 Sex and Blood, l'éditeur français Tamasa propose une plongée dans la période la plus décriée de la Hammer avec sept films à redécouvrir au format blu-ray.
Heureux éditeur des versions 1958 et 1988 du Blob, ESC boucle la boucle en offrant aux cinéphiles curieux (et masochistes) un combo blu-ray/DVD d'Attention au Blob !, croisement raté, fauché et insupportable entre la séquelle, le remake et la parodie.
Redécouvert par beaucoup lors de sa rediffusion dans l'inoubliable Cinéma de quartier de Mr JP Dionnet, La Vengeance de Siegfried est une épopée de fantasy venant faire la nique aux grandes productions américaines de l'époque, tout en réussissant à ne jamais trop ployer sous le poids d'un lourd modèle : Les Nibelungen de Fritz Lang.
Bravant la fatigue, la faim, l'état des routes, les mines, les tireurs embusqués et bien d'autres choses, ce convoi des braves filmé par Boetticher, qui précède d'une année les camions remplis de TNT de Henri-Georges Clouzot, louvoie entre comédie et tension dramatique, entre évocation historique et chronique sociale pour exalter la fraternité et le courage militaire dans la grande tradition du genre.
Faisant partie des derniers éditeurs indépendants à ne pas avoir renoncé au format DVD, Artus continue d'élargir ses collections et propose aux curieux une paire de westerns à petit budget dont le point commun est de s'attaquer à deux histoires vraies pour mieux les tordre et les adapter aux exigences commerciales du moment.
Perfect Blue était un galop d'essai qui tournait à la démonstration magistrale. Le second film de Satoshi Kon, Millennium Actress est une confirmation et un prolongement de sa reconstruction de la forme animée mêlée à son exploration de la psyché de la femme japonaise. Mais pas que.