Pour quiconque a pu jeter un œil sur les critiques assassines qui ont accompagnées la sortie de ce cinquième opus, se rendre dans une salle obscure et payer son ticket d'entrée relève quasiment d'un acte de foi. Ou de folie pure. Ou de résistance. Sans doute un peu des trois d'ailleurs.
Oui, il FAUT aller le voir ! Mais il faut aller le voir impérativement dans son format d'origine, c'est à dire en HFR (High Frame Résolution) 120fps (120 image par seconde) et 3D. Gemini man a été pensé et voulu dans cette optique, et c'est uniquement dans cette version que la claque est possible.
Trois ans après son magnifique The Lost City of Z, qui narrait la véritable histoire de l'explorateur anglais Percy Fawcett, James Gray nous convie cette fois à une odyssée spatiale , sur les traces encore chaudes du Interstellar de Christopher Nolan. La comparaison s'arrêtera là. Le film met ainsi de côté la hard science et les poèmes gallois au profit d'un divertissement certes moins intellectuel mais très réflexif.
Fraîchement ressorti en salles et remasterisé en 4K, Angel Heart est là pour nous le rappeler; thriller luciférien, putride et dérangé, porté par un casting aux confins de la fantasmagorie.
L'idée d'une suite était présente avant même la sortie du premier volet. Son succès faramineux au box-office a permis de la concrétiser. Mais en lieu et place d'une prolongation timide ou au rabais, le réalisateur argentin Andy Muschietti a eu les coudées franches : une liberté de ton absolue, un budget multiplié par deux, une durée de près de trois heures et un casting incluant des stars très convoitées (Jessica Chastain et James McAvoy).
Il y a plus d'un an maintenant, lorsque Quentin Tarantino annonçait vouloir dédier son prochain film à l'histoire de Sharon Tate et de son assassin Charles Manson, la polémique enflait dans la minute, recouvrant le web de réactions disproportionnées, s'insurgeant déjà que le réalisateur énervé, connu pour sa violence graphique et peu réaliste, allait forcément manquer de l'empathie et de la sensibilité nécessaires à la mise en images d'un tel drame.
Mais que nous prévoit Marvel au cinéma après la conclusion de son premier cycle (Infinity Saga, conclue en grande pompe avec Avengers : Endgame) ? La réponse devra attendre encore quelques temps, car avant d'infliger au monde une nouvelle salve façon sulfateuse (12 films annoncés!) voici une nouvelle aventure de ce bon vieux copain l'Araignée.
Il y a tout juste un an sortait Hérédité, premier film du réalisateur américain Ari Aster. Un cauchemar familial maîtrisé sur la forme, infligeant des images difficiles à oublier et imposant d'emblée son statut d'œuvre surprenante et dérangeante. Aujourd'hui, il récidive avec Midsommar, un drame de presque 2h30 qu'il scénarise également et qui témoigne, encore, de l'audace et du talent artistique du bonhomme.
Petit rappel des faits : après une première saison plaisante mais un peu vaine, le phénomène Stranger Things avait fini par se vautrer lors d'une seconde livraison particulièrement mal écrite et aux excès de nostalgie de moins en moins émouvants et de plus en plus opportunistes. Rebelote avec cette nouvelle salve de huit épisodes. Plus de gore, plus de références 80's, plus d'effets spéciaux, et, surtout, encore plus de vide.
Consternés par le dernier Besson, dépités par le spin off de Fast and Furious, gavés de Marvelleries jusqu'à l'os, vous vous apprêtiez à passer un été bien triste, sans même une bonne petite série B à vous mettre sous la dent. Réjouissez-vous, la pelloche de l'été arrive, et c'est un film de croco !