Décidément, 2020 aura été une drôle d'année. Après la crise du coronavirus, le confinement, puis le déconfinement, à l'issu desquels tous les acteurs de l'industrie cinématographique se sont vus englués dans un marasme économique sans précédent, voilà que cette même industrie se tourne vers Christopher Nolan pour espérer amorcer sa lente restructuration.
Ça n'en a peut-être pas l'air mais la sortie en copie restauré de Yuki, le secret de la montagne magique est un événement. Pépite du cinéma d'animation japonais pour enfants, ce film était pourtant jusqu'alors quasi-invisible en France où il n'avait bénéficié que d'une confidentielle édition VHS dans les années 80. Cette sortie en salle est également l'occasion de parler de son réalisateur Tadashi Imai.
Signant en 2010 le documenteur I'm Still Here, vaste blague pas bien drôle concoctée avec Joaquin Phoenix, Casey Affleck revient à la charge neuf ans plus tard avec ce Light of My Life désastreux, post apo aussi trépidant qu'un manuel de montage Ikea. Croisons les doigts pour qu'il s'arrête là.
Que ce soit par le prisme de la science-fiction avec le Village des Damnés ou de la religion avec La Malédiction, les histoires mettant en scène de charmants bambins provocants, volontairement, la mort des adultes autour d'eux, ont toujours marqué l'imaginaire collectif. Mais peut-on oser traiter le sujet comme l'a fait Narciso Ibáñez Serrador de manière aussi frontal et naturaliste, pour accoucher d'un film devenu instantanément culte.
S'il est un aspect de la culture juive que le cinéma a peu abordé, c'est bien son folklore, ses mythes et ses démons. Avouons que, face aux horreurs bien réelles et souvent au-delà du concevable de la Shoah, les esprits et autres créatures imaginaires semblent faire pâle figure. Pour son premier long-métrage, Keith Thomas tente de faire le lien entre superstitions d'un autre temps et traumatismes contemporains.
Depuis quelques années, le thriller Ibérique fait un retour en force sur les écrans. Avec le succès critique et public de La isla minimà, de nombreux polars ont traversé la frontière pour arriver chez nous, parfois au cinéma ou directement en sortie vidéo, et ce Goya Murders sortit en 2019, en fait partie.
Pour son premier long-métrage le réalisateur Suisse Hannes Baumgartner, ne choisit pas la facilité et adapte un fait divers meurtrier ayant réellement eu lieu dans son pays. Mais ce qui a attiré l'attention du réalisateur n'est pas le meurtre en lui-même mais la personnalité atypique de l'assassin.
Fort d'une sortie en salles de l'autre côté de l'Atlantique, récupéré par la plateforme Netflix de l'autre côté, Uncut Gems crée la surprise par la qualité de sa production.
Jamais à un contre-pied près, Ryan Murphy, pourfendeur des déviances de l'Amérique au travers de séries comme American Crime Story, American Horror Story, Scream Queens, ou Nip/Tuck, confronte la mode dépressive de la dystopie à une révision de l'âge d'or des studios hollywoodiens. Et si le cinéma américain avait connu sa révolution inclusive dans les années 40 ? Lumineux.
Sans George Lucas aux commandes, quel avenir pour la franchise Star Wars ? Cette question, Disney et Kathleen Kennedy, l'actuelle présidente de Lucasfilms, se la pose encore, cinq films, une série et un paquet de critiques plus tard. Pour peu que les costards cravates se montrent un peu plus attentifs que d'habitude, The Mandalorian pourrait leur apporter un élément de réponse.